Artérite à cellules géantes : profil épidémiologique, clinico-biologique et thérapeutique d’une série tunisienne - 07/12/22
Résumé |
Introduction |
L’artérite à cellules géantes est une maladie des vaisseaux de gros calibres, caractérisé par une infiltration inflammatoire de leurs parois. Le but de notre étude est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et radiologiques ainsi que le profil évolutif de cette maladie.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude longitudinale, rétrospective, descriptive et monocentrique ayant inclut des patients hospitalisés dans un service de médecine interne de 2002 jusqu’à 2020, chez qui le diagnostic d’une artérite à cellule géante a été retenu selon les critères de classification ACR 1990.
Résultats |
Notre étude a inclus 24 patients dont 14 femmes et 10 hommes soit un sex ratio de 1,4 avec un âge de découverte moyen à 67 ans [56 ans–82 ans], le délai moyen de diagnostic était de 3 mois [9 jours–1 ans]. Le début était progressif dans 17 cas et aiguë dans 7 cas, l’étude des signes révélateurs de la maladie chez nos patients retrouve des céphalées temporales dans 9 cas bilatérales dans 4 cas, des céphalées non spécifiques dans 9 cas, des claudications de la mâchoire dans 10 cas, des signes généraux dans 14 cas, des poly arthralgies d’horaire inflammatoire dans 5 cas et une toux sèche dans 4 cas. L’examen des artères temporales retrouvait des anomalies telles qu’une asymétrie des pouls temporaux ou/et des artères temporales saillantes dans 11 cas. Nos patients ont présenté une atteinte oculaire dans 7 cas dont 6 cas de neuropathies optiques ischémiques antérieures aiguë et un cas de neuropathie optique rétrobulbaire, une pseudo polyarthrite rhizomielique associée dans 5 cas, une atteinte de l’aorte ou de ses branches dans 3 cas, un cas d’accident vasculaire cérébral a été retrouvé. À la biologie, on retrouve un syndrome inflammatoire biologique dans 23 cas avec 13 patients présentant une anémie inflammatoire et 6 patients présentant un thrombocytose ainsi qu’une cholestase associée dans 6 cas. L’échographie doppler a été pratiquée chez 15 patients et a montré des signes évoquant une artérite a cellule géante dans 11 cas, alors qu’elle était sans anomalie dans 4 cas. La biopsie des artères temporales a été pratiquée dans tous les cas et a montré une infiltration lymphocytaire de la media dans 7 cas, une infiltration granulomateuse de la media dans 10 cas, une limitante élastique interne fragmenté dans 7 cas, alors qu’elle était sans anomalie dans 6 cas. Tous les patients ont reçu une corticothérapie a une moyenne de 0,7mg/kg [0,5mg/kg–1mg/kg], une évolution favorable sans poussée a été observée dans 22 cas, deux cas de récidive unique ont été rapporté, les deux survenant à un an de traitement sous une dose de corticoïde de 10mg/j, la reprise du traitement corticoïde à 1mg/kg a été noté dans ses deux cas.
Conclusion |
Les caractéristiques épidémiologiques, clinique et évolutive qu’on retrouve dans cette enquête sont globalement en accord avec les résultats des séries internationales, il n’y a donc pas de particularité à retenir en rapport avec la population tunisienne concernant l’artérite à cellule géante.
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Vol 43 - N° S2
P. A537-A538 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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